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 [Archive] Crise économique argentine :D

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2 participants
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Bidi
Pétasse
Bidi


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MessageSujet: [Archive] Crise économique argentine :D   [Archive] Crise économique argentine :D EmptyLun 16 Jan - 15:34

Bon je sais que personne ne va lire, mais je vous fais profiter de mon magnifique boulot (vous pouvez aller lire wikipedia, c'est la meme chose Laughing )





I. Les origines de la crise économique

1. L'instabilité politique

Pendant longtemps en Argentine, les coups d'Etat civils et militaires se succèdent régulièrement, ne changeant qu'un temps des dirigeants démagogues, incompétents et corrompus.

1983 marque la fin de la dernière dictature militaire (1976-1983) et le retour à la démocratie avec l'élection de Raúl Ricardo Alfonsin. Malgré les progrès faits en matière de protection des droits de l'homme, la situation économique, marquée par le poids d'une énorme dette externe héritée des régimes militaires, ne s'améliore pas et finira par obliger le Président Alfonsin à quitter le pouvoir cinq mois avant le terme constitutionnel prévu, laissant la présidence à Carlos Menem.

Pendant son mandat, il est accusé d'avoir manipulé le pouvoir judiciaire, notamment en augmentant le nombre de juges de la Cour Supreme. Il fut très populaire et fut ainsi réélu en 1995. Sous son deuxième mandat présidentiel, la situation économique s'aggrave et il est accusé de corruption. Il laisse donc sa place à Fernando de la Rua en 1999.

Ce dernier est réputé pour être honnête mais ne saura pas gérer la crise de son pays. Les abus de pouvoir et les rivalités personnelles vont discréditer la classe politique aux yeux de la population argentine.

2. L'instabilité économique

Carlos Menem va confier le poste de ministre de l'économie à Domingo Cavallo. Celui-ci va prendre plusieurs décisions qui, ajoutées à d'autres effets complexes, vont mener l'Argentine dans une crise profonde :

La parité peso-dollar
Pour redonner confiance aux Argentins et aux étrangers, il recrée le peso qui vaudra désormais (et pour toujours d'après la constitution) un dollar. Pour chaque peso émis, la banque centrale doit détenir un dollar. Cette mesure va mener à une baisse de l'inflation. Domingo Cavallo
Cependant, une inflation d'une dizaine (voire de plusieurs dizaines) de pourcents demeure : cela va avoir pour effet de maintenir assez élevé le prix des produits argentins sur le marché mondial. Cette parité permet donc de mater l'inflation mais se révèle vite un piège qui affaiblit l'économie toute entière surtout quand la très forte hausse du dollar rendra ses produits beaucoup trop chers sur la plupart des marchés.

La dénationalisation de l'économie
Au début des années 90, Domingo Cavallo va privatiser à bas prix les services publics argentins. Des parties entières de l'administration argentine vont être détenues par des investisseurs étrangers. Cette vague de privatisation a exposé le pays à la spéculation et à la fuite des capitaux.
L'effet domino après la crise du Mexique et du Brésil
En 1995, après la crise de la Tequila, le Mexique dévalua sa monnaie ; le même phénomène se produisit au Brésil en 1998. Cela eut pour conséquence de baisser les prix des produits de ces deux pays permettant aux exportateurs mexicains et brésiliens de gagner des parts de marché au détriments des entreprises argentines. Cela eut des conséquences désastreuses pour les secteurs d'activité argentins tournés vers l'exportation. De plus, certaines entreprises argentines délocalisèrent leur production au Brésil, ce qui contribua à une hausse du chômage.


Un taux d'endettement très élevé
L'endettement de l'Argentine, déjà élevé depuis la dictature militaire des années 70, a continué d'augmenter sous le mandat de Carlos Menem. Les différentes crises financières (mexicaine en 1995, asiatique en 1997, russe en 1998, brésilienne en 1999) vont faire monter les taux de cette dette et rendra son poids insoutenable, d'autant plus que l'Etat n'a plus rien à vendre.

Le manque de confiance en l'économie argentine
Au vu de l'histoire instable de l'économie argentine, les Argentins étaient devenus assez méfiants vis-à-vis du système bancaire. Cela engendra des réactions de panique, en particulier après la nouvelle loi bancaire de la fin de l'année 2001 et la dévaluation qui s'ensuivit, ce qui mina encore un peu plus l'économie.

Le Mercosur
L'Argentine s'engage dans une union douanière avec le Brésil qui dope un moment les échanges entre ces deux géants du continent, à peu près au même niveau de développement. Cependant, en 1999, le Brésil doit violemment dévaluer son real. Les produits brésiliens se retrouvent donc beaucoup moins chers que les produits argentins devenus invendables dans ce pays qui est leur premier marché.


3. La fuite des capitaux

Prenant exemple sur leurs dirigeants, les Argentins prennent l'habitude de faire sortir à l'étranger l'argent qu'ils épargnent. Cet argent n'est donc pas réinvesti dans l'économie argentine qui dépend ainsi de plus en plus des soubresauts de l'économie mondiale.



II. La crise

Depuis 1999, l'Argentine est en récession et s'appauvrit à grands pas. L'argent de rentre plus et l'Etat est asphyxié par sa dette. Rappelé, Domingo Cavallo refuse de toucher à la parité peso-dollar et doit négocier un sauvetage auprès du FMI (Fond Monétaire International) qui exige des réformes en contrepartie. Réformes qui vont déclencher la colère de la rue, la chute du pouvoir et la dévaluation.


1. L'ère Cavallo (janvier 2001 – novembre 2001)

A cause de la stagnation de l'économie, de plus en plus de personnes réclament la dévaluation de la monnaie. L'Etat leur répondra négativement en argumentant sur le fait que cela causerait une fuite des capitaux.

Domingo Cavallo avait un plan qui consistait à :
– sortir le pays de la parité peso-dollar : cette indexation devait être remplacé par un mécanisme complexe visant à coupler la valeur du peso au dollar et à l'euro. Au lieu d'une indexation sur une seule monnaie, le peso aurait été couplé à une corbeille monétaire. Les détraqueurs de ce plan proposèrent alors d'inclure également le Real brésilien dans la corbeille monétaire, étant donné que c'est avec ce pays que l'Argentine réalise la majorité de son commerce extérieure
– mettre en place une relance de la compétitivité par des réductions d'impôts pour les entreprises qui s'engagent à exporter davantage
– augmenter certains tarifs douaniers pour protéger le marché argentin au profit des entreprises nationales.

Le plan de Cavallo est un échec : les agents économiques internes et externes n'y croient pas, aucune décision de consommation et d'investissement n'est prise... Non seulement l'Argentine n'a plus accès aux marchés internationaux, mais elle ne peut plus renouveler sa dette auprès des créanciers internes.

Cette situation provoque la mise en place d'un deuxième plan : la politique de déficit zéro. On procède à de nouvelles coupes de salaires mais cette position reste difficile à soutenir du fait de la forte chute des recettes.

En octobre 2001, un troisième plan est mis en place et attaque enfin le problème fondamental de l'économie argentine : le surendettement. Les finances publiques étant asphyxiées par la charge d'intérêts de la dette, ce problème devient le centre des préoccupations du nouveau plan Cavallo. Il pense ainsi faire l'économie de 4 milliards de dollars.


De plus, il ne faut pas oublier la dépression économique mondiale causée par la catastrophe du 11 septembre 2001, qui diminua encore la confiance accordée aux investisseurs au marché, et ce à l'échelle mondiale mais plus encore dans les pays en crise comme l'Argentine.



2. Fuite des capitaux, chaos bancaire et dévaluation (novembre 2001 – avril 2002)


Lorsque Domingo Cavallo annonça, à la fin du mois de novembre 2001, que l'objectif budgétaire donné par le FMI n'était pas atteint, ce dernier refusa de transférer, comme c'était prévu, une somme de 1,25 milliards de dollars. Cette annonce entraina une terrible perte de confiance en l'économie argentine qui se traduisit par une fuite rapide des capitaux, qui entraina le système bancaire dans une grave crise.

Au début du mois de décembre, Cavallo mis en place le corralito, qui limitait les retraits d'argent depuis un compte courant à 250 pesos par semaine, le but étant d'empêcher les argentins de changer leur monnaie en dollars, sans quoi le système bancaire ne pourrait bientot plus fournir les comptes courants et les comptes d'épargne.
Cependant, cette mesure détériora encore plus la confiance en l'économie et provoqua la colère de la classe moyenne. Des grèves générales et des manifestations massives et violentes eurent lieu durant le mois de décembre.
Cavallo décida donc de démissionner, suivi quelques jours après par le président Fernando de la Rua.

Le président suivant, Adolfo Rodriguez Saá, ne resta à la tête du pays que cinq jours. Cinq jours durant lesquels il prit des mesures précipitées qui contrarièrent le peuple. Il fut donc contraint de démissionner le 31 décembre 2001. Il prévoyait un plan économique drastique pour le budget de l'Etat, ainsi que la création d'une deuxième monnaie : l'Argentino. Le seul élément de sa politique gardé par ses sucesseurs sera la déclaration d'insolvabilité (défaut de paiement) face aux créanciers du pays.

Adolfo Rodriguez Saá fut remplacé par Eduardo Duhalde. L'ouverture des banques fut interdite plusieurs jours afin de limiter l'achat de dollars. La dévaluation du peso fut entamée et fut fixée à 28% (1 dollar = 1,40 peso), mais ce cours officiel ne s'appliquait qu'au commerce extérieur. Pour le commerce intérieur, le taux pouvait varier librement. Ce cours libre s'envola pour atteindre en quelques jours 2 pesos. Le gouvernement choisit donc d'abolier le taux officiel, ce qui alimenta la panique et la vague d'achats, et tira le taux de change vers le haut.

Une mesure stricte fut donc décidée : le Corralón : tous les comptes courants furent convertis en comptes d'épagne à revenu fixe (au dessus d'un certain seuil), empêchant ainsi les retraits d'argent.


Toutes ces mesures menèrent encore à une baisse de confiance en l'économie, si bien que le cours du doller atteint 3,50 pesos en avril 2002. En achetant des pesos, la Banque Centrale parvint tout de même à abaisser ce taux jusqu'à 2,80.

3. Précarité de l'économie (avril 2002 – août 2002)

Dans les mois qui suivirent, le gouvernement tenta de trouver des solutions pour résoudre la crise et apaiser la population.
Le plan “Jefes y jefas de Hogar” fut créé : une aide sociale était adressée aux chefs de famille au chômage.
Le cours du peso continuait à varier et atteint près de 4 pesos au milieu de l'année. La Banque Centrale, en achetant des pesos, permit au peso de stagner à cette valeur.
Le Corralón étouffa des pans entiers de l'économie, comme le marché immobilier et l'industrie automobile. Au début de l'année 2002, on enregistrait une baisse du PIB de 12%.


4. Apaisement de la crise et rétablissement timide de l'économie

Au cours de la seconde moitié de l'année, des signes d'un rétablissement de l'économie commencèrent à être visibles. Le cours du peso se stabilisa à un niveau de 3,80 pesos pour un dollar.

Fin 2002, les effets positifs de la dévaluation devenaient réellement observables et l'économie montrait clairement une évolution positive.

Début 2003, le Corralito, le Corralón et la plupart des monnaies alternatives furent abolies, ce qui relança la consommation.

Le président Duhalde annonça de nouvelles élections, qui furent remportées par Néstor Kirchner au deuxième tour, Carlos Menem ne s'étant pas présenté. Néstor Kirchner maintenut l'essentiel de la politique économique des précédents présidents. Le taux de croissance de l'économie resta dans les valeurs positives, atteignant meme 8,9% en 2003.



III. Perspectives

Depuis le milieu de l'année 2003, la croissance économique a gardé des valeurs élevées, dûes aux effets positifs de la positifs de la dévaluation, qui a renforcé les exportations et favorisé la substitution des importations par les produits de l'industrie argentine.

Cependant, le pays porte encore les marques de cette crise : le taux de pauvreté et de chômage restent très élevés : respectivement 40% et 12% en mars 2005.

De plus, après les deux années prospères de 2003 et 2004, une récession du taux de croissance de 4-5% a été pronostiquée. Il faut toutefois prendre en compte que les pronostics pour les précédentes années ont été plus pessimistes que le résultat réel.





N'est ce pas génial ? Laughing
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Ran
Invité




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MessageSujet: Re: [Archive] Crise économique argentine :D   [Archive] Crise économique argentine :D EmptyLun 16 Jan - 15:39

Moi, j'ai lu (je lis toujours ^^)

Et j'ai qu'une chose à dire : j'ai compris ! et c'était pas gagné parce que l'économie, c'est vraiment mais alors vraiment pas mmon truc.
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Bidi
Pétasse
Bidi


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MessageSujet: Re: [Archive] Crise économique argentine :D   [Archive] Crise économique argentine :D EmptyLun 16 Jan - 21:20

Merci Ran =)

J'ai fait simple parce que j'y comprends rien non plus =)


J'ai eu le retour de la prof :

Travail sérieux dans l’ensemble mais :
Vous auriez pu mettre une carte
Vous auriez pu faire un glossaire
Il n’y a ni introduction ni conclusion
La partie IIi est un peu courte.
L’ensemble manque de données chiffrées.

B-


Donc pour un truc à l'arrache je trouve que c'est la classe ^^

Sachant qu'on est noté en ABCDE :
A : très bien
B : bien
C : correct (note minimum pour valider le truc)
D : rattrapage
E : à chier, impossible à rattraper


C'est cooooooool Arrow
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Callie
Déteste les Mimes
Callie


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Date d'inscription : 14/12/2005

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MessageSujet: Re: [Archive] Crise économique argentine :D   [Archive] Crise économique argentine :D EmptyLun 16 Jan - 21:22

T'es la meilleure Very Happy
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Ran
Invité




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MessageSujet: Re: [Archive] Crise économique argentine :D   [Archive] Crise économique argentine :D EmptyLun 16 Jan - 21:23

ouais Bidi superstar !! champ2
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Bidi
Pétasse
Bidi


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MessageSujet: Re: [Archive] Crise économique argentine :D   [Archive] Crise économique argentine :D EmptyLun 16 Jan - 21:24

Merciiiiiiiiiiiiii silent
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MessageSujet: Re: [Archive] Crise économique argentine :D   [Archive] Crise économique argentine :D Empty

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